C’est du moins ce que pensent et disent les principaux opposants du régime paléo. Comme tous les régimes, l’alimentation paléolithique présente de fortes contraintes, et peut générer beaucoup de frustration chez les personnes sensibles.
Le régime paléo ne concerne pas uniquement l’alimentation, c’est également un mode de vie différent, qui s’appuie sur une histoire, la nôtre, et plus particulièrement celle de nos ancêtres du paléolithique.
Le régime paléo en 20 secondes
Manger paléo, c’est reproduire le plus fidèlement possible l’alimentation de nos ancêtres du paléolithique, avant l’apparition de l’agriculture.
Les produits transformés de l’agroalimentaire disparaissent de vos caddies, le gluten n’est plus toléré, les produits laitiers, les céréales, et les légumineuses également. En fait, il est bien plus simple d’énumérer les produits autorisés, qui se limitent aux produits naturels tels que les fruits, légumes, viandes maigres, graines, poissons, aromates, etc.
Le régime paléo fait la part belle aux produits crus, replace les protéines au cœur de l’alimentation (au moins 33 % des apports), les glucides ne doivent occuper que 45 % de nos apports et les lipides seulement 22 %.
Pour conclure, manger comme un chasseur-cueilleur signifie manger autant qu’on le souhaite et quand on le souhaite.
Mais pourquoi ce régime vieux de plus de 2 millions d’années revient en force ?
Le retour à la mode d’un régime vieux comme le monde
Les reportages télévisés sont la preuve de la popularité grandissante des régimes « alternatifs », et en particulier de l’alimentation paléo.
Les stars créent la mode, et c’est le cas de Megan Fox qui popularise les bienfaits du régime paléo, notamment sur sa silhouette.
D’autre part, Mark Sisson et Robb Wolf sont deux blogueurs très célèbres aux États-Unis et constituent des bases médiatiques pour la diffusion des informations sur ce régime.
Lisez l’interview de Robb, et celle de Mark à propos du régime paléo.
Au-delà du phénomène de mode, notre alimentation moderne est de plus en plus accusée de nous rendre malades, obèses, dépressifs, diabétiques et même de nous pousser plus rapidement dans la tombe.
Ce sont les tristes observations des civilisations dîtes modernes ou industrialisées. En France, le surpoids touche 41 % des hommes et 24 % des femmes. Alors que l’obésité est diagnostiquée chez 16 % des hommes et 18 % des femmes.
Au final, ce sont bien 57 % des hommes et 42 % des femmes qui sont en surcharge pondérale.
Les populations modernes victimes des dérives de l’agroalimentaire commencent, tout naturellement, à chercher des alternatives, à trouver des régimes alimentaires différents, étranges mais bénéfiques pour la santé. L’alimentation paléolithique fait partie de ces alternatives, mais possède plus d’une corde à son arc, notamment grâce aux nombreuses publications scientifiques qui attestent des multiples bienfaits d’une telle diète.
La science prouve à maintes reprises les bienfaits du paléo
Pas un régime, juste du bon sens.
Le crédo du blog de Cédric est surement vrai, c’est du moins ce que la science tend à montrer au travers d’analyses, études et publications scientifiques dans les revues médicales.
O’Keefe et Cordain passent en revue en 2004 les données scientifiques disponibles sur le régime paléolithique. Selon eux, notre alimentation moderne (depuis 10 000 ans ou 500 générations) n’est pas adaptée à notre génome, lui, toujours paléolithique. Notre alimentation moderne est probablement un des facteurs majeurs des épidémies d’obésités, d’hypertension, de diabètes et d’accidents cardiovasculaires1.
J’ai pu mettre la main sur au moins 13 publications scientifiques depuis les 10 dernières années qui démontrent les bénéfices importants d’une diète paléolithique1–13.
En effet, cette diète qui fait l’impasse sur les produits laitiers, surconsommés aujourd’hui, et notamment sur le gluten, qui est de plus en plus incriminé dans de nombreux désordres intestinaux, apporte de larges quantités de gras poly et mono-insaturés, de fibres, de vitamines, d’antioxydants et de minéraux essentiels.
En 2005, le chercheur américain Cordain identifie 7 caractéristiques majeures altérées par notre alimentation moderne13 :
- La charge glycémique ;
- La composition des acides gras ;
- La composition des macronutriments ;
- La densité des macronutriments ;
- L’équilibre acide-base ;
- Le ratio sodium-potassium ;
- L’apport en fibres.
La science recale la diète moderne et encense l’alimentation paléo, mais pas uniquement. Chez des patients atteints de problèmes cardiaques (ischémie), le régime paléo rassasie davantage les patients qu’un régime méditerranéen, déjà connu pour être très bénéfique pour la santé6.
Une autre étude publiée en 2009 dans l’European Journal of Clinical Nutrition a montré que l’alimentation paléo entrainait une réduction significative de la pression artérielle, de l’insuline plasmatique et du cholestérol total10.
La blogosphère française Paléo
L’alimentation paléolithique prend une place de plus en plus importante, et la naissance de nombreux blogs sur ce sujet en est une preuve indéniable.
Vous pourrez croiser vos informations, et approfondir vos notions sur le blog de Cédric, mais également sur mon propre blog (Dur à Avaler), sur le blog de Julien (Paléo Lifestyle), ou encore celui de Jean-Lou (Green Escape). Autrement, vous êtes au bon endroit ici, sur le blog de Grégory.
Avec toutes ces preuves, les connaissances disponibles et votre volonté…
Qu’attendez-vous pour essayer ?
Références
- Cordain, L., S. B. Eaton, A. Sebastian, N. Mann, S. Lindeberg, B. A. Watkins, J. H. O’Keefe, and J. Brand-Miller. 2005. Origins and evolution of the Western diet: health implications for the 21st century. American Society for Clinical Nutrition 81:341-354.
- Eaton, S. B. and S. B. Eaton Iii. 2000. Paleolithic vs. modern diets – slected pathophysiological implications. European Journal of Nutrition 39:67-70.
- Eaton, S. B., M. J. Konner, and L. Cordain. 2010. Diet-dependent acid load, Paleolithic nutrition, and evolutionary health promotion. The American Journal of Clinical Nutrition 91:295-297.
- Frassetto, L. A., M. Schloetter, M. Mietus-Synder, R. C. Morris, Jr., and A. Sebastian. 2009. Metabolic and physiologic improvements from consuming a paleolithic, hunter-gatherer type diet. Eur J Clin Nutr 63:947-955.
- Hockett, B. and J. Haws. 2003. Nutritional ecology and diachronic trends in Paleolithic diet and health. Evolutionary Anthropology: Issues, News, and Reviews 12:211-216.
- Jönsson, T., B. Ahrén, G. Pacini, F. Sundler, N. Wierup, S. Steen, T. Sjöberg, M. Ugander, J. Frostegård, L. Göransson, and S. Lindeberg. 2006. A Paleolithic diet confers higher insulin sensitivity, lower C-reactive protein and lower blood pressure than a cereal-based diet in domestic pigs. Nutrition & Metabolism 3:39.
- Jönsson, T., Y. Granfeldt, B. Ahrén, U.-C. Branell, G. Pålsson, A. Hansson, M. Söderström, and S. Lindeberg. 2009. Beneficial effects of a Paleolithic diet on cardiovascular risk factors in type 2 diabetes: a randomized cross-over pilot study. Cardiovascular Diabetology 8:35.
- Jönsson, T., Y. Granfeldt, C. Erlanson-Albertsson, B. Ahrén, and S. Lindeberg. 2010. A paleolithic diet is more satiating per calorie than a mediterranean-like diet in individuals with ischemic heart disease. Nutrition & Metabolism 7:85.
- Kuipers, R. S., M. F. Luxwolda, D. A. Janneke Dijck-Brouwer, S. B. Eaton, M. A. Crawford, L. Cordain, and F. A. J. Muskiet. 2010. Estimated macronutrient and fatty acid intakes from an East African Paleolithic diet. British Journal of Nutrition 104:1666-1687.
- Lindeberg, S. 2005. Palaeolithic diet (« stone age » diet).
- Lindeberg, S., T. Jönsson, Y. Granfeldt, E. Borgstrand, J. Soffman, K. Sjöström, and B. Ahrén. 2007. A Palaeolithic diet improves glucose tolerance more than a Mediterranean-like diet in individuals with ischaemic heart disease. Diabetologia 50:1795-1807.
- O’Keefe Jr, J. H. and L. Cordain. 2004. Cardiovascular Disease Resulting From a Diet and Lifestyle at Odds With Our Paleolithic Genome: How to Become a 21st-Century Hunter-Gatherer. Mayo Clinic Proceedings 79:101-108.
- Remer, T. and F. Manz. 2003. Paleolithic diet, sweet potato eaters, and potential renal acid load. The American Journal of Clinical Nutrition 78:802-803.
Bon article,
J’admire le style paléo sur le principe : ne manger que du naturel.
En revanche, je suis contre ceux qui utilisent le style paléo comme excuse pour ne manger que de la viande, et supprimer totalement les glucides.
Pour ma part, le style paléo (que je ne suis pas) peut être une bonne alternative pour ceux qui ont bon appétit, et n’ont jamais réussi à atteindre leur poids de forme. Mais se priver de glucides de façon chronique est quand même dommage, à mon avis, et pas seulement à cause de leur bon goût !
Avec le style IF, je reste à 8% de BF en incluant les glucides plusieurs jours par semaine, donc, je ne vais pas m’en priver !
Merci pour cette info !
Jérémy
Très bon article sur l’alimentation Paléo ! J’ai aussi souvent à faire à des « Ca ne marchera jamais … » ou « C’est juste encore un régime à la mode … », et souvent de personnes en surpoids !
Salut à tout le monde,
C’est bien connu, ce sont les pâtes, le pain et le riz qui permettent de perde du poids durablement et de se prémunir contre les maladies de civilisation…
Les nutritionnistes affiliés aux cantines scolaires sont même en train d’augmenter les parts de féculents et de glucides dans les assiettes de nos enfants, faute de moyens financiers pour acheter de la viande et des produits sains !
Il est grand temps d’abolir certains comportements !
A très bientôt et merci pour ce blog,
Romain
Salut.
Il y a paléo et paléo. En fait, je dirais que c’est plus un régime de chasseur-cueilleurs (CC). Et ces derniers ont aussi existé jusqu’à très récemment. Des Inuits aux tribus d’Asie du Sud-Est, les régimes des CC sont très variés (certains sans aucun apport glucidique, d’autres basés sur des glucides du genre patates). Ca montre l’adaptabilité de l’humain dans un environnement donné, à partir du moment où il a assez de temps pour s’y adapter. Et c’est le gros problème avec l’agriculture et surtout surtout l’alimentation dite moderne (industrialisée, bourrée de choses complètement inutiles et passablement délétères).
Le régime paléo est un excellent moyen d’éloigner les gens du gluten, des produits laitiers, et des tas d’aliments industriels qu’ils consomment. Il est donc plutôt très sain par rapport au régime alimentaire du Français de base.
De plus, il a le mérite d’aider à perdre assez facilement sa masse grasse en conservant sa masse musculaire.
Son point négatif est qu’on parle souvent de régime paléo sans l’associer à un mode de vie paléo. N’oublions pas que nos ancêtres pourraient aujourd’hui être considérés comme des sportifs de haut niveau avec pour la majorité d’entre eux une vitesse de pointe dépassant celle de Usain Bolt 🙂
De plus, on a tendance à croire que notre génétique est adaptée à la nourriture que consommait nos ancêtres, c’est vrai en partie, mais il faut relativiser car ils avaient plutôt une alimentation qui s’adaptait à leur environnement et pas forcément à leur physiologie.
Ainsi, la consommation excessive de protéines animales n’est pas si bonne pour nous, surtout si on tire ces protéines d’animaux élevées par l’élevage industriel et donc bourrés d’hormones, catécholamines, antibiotiques, etc…
La viande ne devrait pas être consommer du tout car sa composition en acide aminé n’est pas équilibré ce qui crée des déficiences pour certains et un surplus a éliminé par les reins pour les autres. De plus elle acidifie l’organisme et contient un taux élevé en purines.
Article très intéressant.
Avec l’accroissement des différentes maladies de notre époque comme l’ hypertension, l’AVC, l’obésité, les maladies cardiaques… l’adoption de ce retour aux produits naturels, qu’est le Paléo est parmi les meilleurs remèdes. De plus c’est plus simplifié et moins coûteux probablement car c’est direct et sans coût de transformation.
Merci pour ces info.
Bien que comparer au cochonnerie que l’on a aujourd’hui ce régime est mieux. Il n’est pas un régime excellent ne vous en déplaise. Les céréales modernes ont été trafiquer ce qui les rends mauvaises notamment le gluten du blé. Mais les vraies races anciennes de céréales (mangez complètes bien entendue) sont très saines et nécessaires a l’humanité. Déjà on ne peut pas nourrir tout le monde de viande. Ensuite c’est bel et bien sur les céréales que se sont construit les grandes civilisations et les arts. C’est comme vouloir imité une tribu cannibale perdu au fin fond du monde. Qui a construit les plus grand monument comme les pyramides? des agriculteurs bien sûr. Qui ont composer les plus belles musiques,peint les plus beau tableau,écrit les plus beau livres? des agriculteurs encore. Qui était les meilleurs et les plus beau athlètes? des agriculteurs encore et toujours. Entre Platon, Leonard de Vinci, Jean-Sébastien Bach… et le cannibale de la forêt j’ai fait mon choix. Mais continuez a faire ce régime il est franchement mieux que ce que la plupart des gens mangent. Mais il existe des meilleurs régime encore.
Je précise que bien entendue Jean Sébastien Bach et compagnie n’était pas agriculteurs. Mais il se nourrissait grâce au agriculteurs.
Les meilleurs régimes seront toujours ceux qui font de la santé une priorité. 😉
Le régime paléo est vraiment un plus quand on le considère vraiment comme un mode de vie à part entière. Ce n’est pas un régime au sens strict du terme. Pour ma part, je suis l’alimentation paléo depuis un petit moment et c’est que du bonheur. @+
kevin
Bonjour,
J’aimerais vous contacter en privé, seulement votre formulaire de contact ne fonctionne pas. Pourriez-vous me donner une adresse mail professionnelle à laquelle je pourrai vous écrire ?
Merci d’avance et excellente journée !
Fanny
http://www.lespetiteschosesdefanny.com
Bonjour Fanny.
J’évite de publier mon adresse e-mail directement dans le corps du texte à cause des robots spammeurs. Si vous pointez le lien Contact en haut à droite avec le pointeur de votre souris, mon e-mail devrait apparaître dans une info-bulle en bas à gauche de votre écran.
N’hésitez pas à reposter ici si vous avez des problèmes.
Bonjour,
Site vraiment très intéressant et instructif !! On lit pas mal de chose sur le paléo, mais à mon avis ce n’est pas forcément une mauvaise chose en soit. Limiter les sucres, manger plus naturel et favoriser la qualité à la quantité n’est pas un mal. 😉